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Galerie Bernard Dulon © Brafa 2015

Balade philo #3 à la BRAFA

Simon Brunfaut -

Pourquoi ne pas revenir sur ses pas une dernière fois, emprunter un énième chemin, oser un autre parcours, marquer un temps d’arrêt ?

Il est conseillé d’abandonner son plan et de se fier à des intuitions plus sûres. Suivez, par exemple, un son qui vous conduira jusqu’au Costa Rica. Laissez-vous attirer par la couleur d’une robe qui épouse celle de l’environnement et observez des pièces aux titres envoûtants :  » personnages richement parés aux corps massifs et au visage expressionniste »,  » personnage assis dans une attitude de réflexion ». L’exposant les caresse doucement, les regarde avec un oeil bienveillant.

Vous retenez un premier nom : la galerie Mermoz. Reprenez le voyage. Deux voies s’offrent à vous, vous hésitez entre celle de droite et celle de gauche.

Au bout du compte, assez étrangement, des hiéroglyphes ont raison de votre hésitation : vous entrez chez Harmakhis. L’histoire de l’art semble se construire devant vous, à partir d’une simple « paire de bracelets ». Les matières s’enchainent et enchantent, comme l’albâtre ou le lapis lazuli. Dionysos est bouche bée devant une  » collonette avec incrustations ». Ensuite, le relief d’un homme barbu sur la  gauche et, à droite, la photographie d’une femme qui semble vous indiquer un chemin conduisant à quelques fleurs déposées dans un vase.

Sans en prendre conscience immédiatement, vous venez d’atterrir au Japon, à la galerie Jacques Barrère, devant un paravent à six feuilles. Pris de boulimie soudaine, vous filez en face, à la galerie Léage. L’exposante qui vous accueille tient à vous donner des précisions au sujet d’un coffre à bijoux datant du 18 ème siècle alliant une marqueterie assez masculine avec un intérieur composé de fins tiroirs. Le nom d' »amarante » résonne dans l’air et, de fil en aiguille, vous frissonnez à l’écoute d’une analyse chuchotée du goût féminin.

Au moment où votre regard se pose sur un encrier rond comme un bel oeil sombre, il vous prend l’envie d’une correspondance secrète. A la galerie Bernard Dulon, posté devant des statues mystérieuses au silence si lointain, vous vous posez des questions  sur la possibilité d’établir une communication entre les morts et les vivants. Un peu sonné par ce doux tam-tam nigérian, vous laissez sur le coté la pendulerie de Paris. Enfin, attiré par des rouges et des bleus, derrière un rideau anthracite, vous apercevez des roses à la galerie Hurtebize ; ce sont celles de Renoir. Plus loin, un exposant lit son journal ; il est chez lui. A quelques pas d’une « tête de Venus » exposée à la galerie David Ghezelbash, un bouchon de champagne saute. Il est temps de s’échapper par la petite bulle.

 

 

BRAFA ART FAIR, Tour & Taxis, Avenue du Port 86 C, B-1000 Bruxelles.

Ouvert Du samedi 23 au dimanche 31 janvier 2016 de 11h à 19h.

Nocturne le jeudi 28 janvier 2016 jusqu’à 22h.

Tarifs:  Individuel: 25 €/ 16-26 ans: 10 € par personne , < 16 ans: gratuit / Groupes (≥ 10 pers.): 10 € par personne.

T. +32 (0)2 513 48 31 – f. +32 (0)2 502 06 86 info@brafa.be , www.brafa.be