L’atelier de Christopher Coppers

Alexia Werrie -

L’artiste belge Christopher Coppers interroge nos comportements face à l’omniprésence des images et nous propose une variation plastique sur la surconsommation médiatique. Rencontre dans son atelier de Saint-Gilles situé dans une ancienne glacière.

 

© Christopher Coppers
Christopher Coppers explore le thème de la contamination graphique : reprendre une image et la déchirer pour voir ce qu’on peut en retirer, ou l’approche paradoxale d’une « destruction créatrice » contrôlée. «Je passe des heures à jouer sur l’image avec un cutter pour redonner une autre valeur à un magazine, une deuxième vie, par une exploration des textures, des matières et des reliefs… Je m’intéresse particulièrement à la place de ce média dans la vie des gens. Pour certaines personnes, le magazine est quasiment devenu une religion, un mode d’emploi incontournable pour vivre au quotidien».

 

© Christopher Coppers
Sa passion des magazines, il l’a depuis l’âge de 10 ans. Tout type de papier y passe : le papier magazine, l’affiche de mode, le catalogue… De détournements de magazines de mode vers la 3D à la l’exploitation de leurs déchets, l’artiste développe ses moyens d’expression et décline ses points de vue sur notre société.

 

© Christopher Copppers
  «Rien n’est dû au hasard lorsqu’on parle de média. Tout est rigueur et précision. Le produit fini, que ce soit une télévision, un téléphone, un magazine, un livre, un journal, une radio, un ordinateur, un appareil photo… devient obsolète de manière immédiate et radicale par le simple fait d’être sur le marché et accessible au grand public. Il s’agit donc de l’achat qui perd le plus de sa valeur alors qu’il n’a même pas encore été utilisé. Ces objets deviennent des vestiges du passé et n’auront plus que peu d’importance lorsque les suivants se manifesteront. C’est assez déconcertant de se rendre compte de la manière et de la vitesse à laquelle les médias ont évolué».

 

 

Harpers Bazaar © Christopher Coppers
Harpers Bazaar
Christopher Coppers aborde, dans cette oeuvre, sa toute première technique qui consiste à redonner une seconde valeur au magazine par le biais de l’explosion/la fleur.

 

Elle Tout feu, tout flamme © Christopher Coppers
Elle tout feu tout flamme
L’artiste a travaillé les cheveux dans le but de sublimer une sorte d’image qui était en première de couverture tout en utilisant l’intérieur du magazine. Les titres donnés à ses oeuvres font toujours référence aux mots de la cover. 

 

Christopher CoppersEn ligne sur Spot U Art
Mosaïque © Christopher Coppers
Christopher Coppers a commencé par faire des pliages de magazine dans un café, jusqu’à ce que qu’il se rende compte que si on les assemblait, cela formait un ensemble qui pouvait être vu comme une seule grande pièce, une mosaïque dans laquelle chaque pliage donne à chaque oeuvre un aspect différent.