Chaque semaine, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres, réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.
Rentrée littéraire, la déferlante
Le mois de septembre voit s’amonceler des centaines de nouveaux titres dans les librairies. 484 romans attendus pour octobre, on ne va pas s’en plaindre. Mais lesquels se procurer ? Premier défrichage par Anouk Van Gestel @bazarmagazin
Enquête intérieure
La collision
Paul Gasnier, journaliste et chroniqueur à l’émission Quotidien, publie le récit de l’accident qui a coûté la vie à sa mère. Le 6 juin 2012, alors qu’elle se rend à vélo au centre de yoga qu’elle venait d’ouvrir, elle est percutée par la moto conduite par Saïd. Cet adolescent récidiviste, en pleine démonstration de rodéo urbain, était lourdé au cannabis et n’avait pas de permis.
Dans ce livre, l’auteur retrace le parcours de ces deux destins qui se croisent brutalement et propose une réflexion sur deux mondes qui se frôlent sans vraiment se connaître : la bourgeoisie et une jeunesse issue de l’immigration et des banlieues.
La collision est sélectionné pour le Prix du Roman Fnac et figure dans la première liste du Prix Goncourt.
La collision, Paul Gasnier, éditions Gallimard, 20 euros.
www.facebook.com/gallimard/?locale=fr_FR
Du bon, du beau, du belge
Haute-Folie
Haute-Folie est un lieu-dit situé non loin de l’endroit où l’auteur a grandi. Bien nommé, il occupe une place centrale dans le récit et dans l’histoire de Joseph, que nous suivons de sa naissance jusqu’à sa fin. Un livre sur la folie qui plane sur toute une famille, sur les non-dits et leur impact sur notre santé mentale. Antoine Wauters confie dans une interview sur le site des éditions Gallimard : « Je raconte quelque chose qui a toujours été tu. Et tout ce qui n’est pas dit, nous tue à petit feu. »
Haute-Folie, Antoine Wauters, éditions Gallimard, 19 euros.
https://www.facebook.com/gallimard/videos/1687035931994836?locale=fr_FR –
Férocement drôle
Paillettes
Kalindra a une mère un peu fantasque, qui est allée jusqu’à inventer son prénom. Peroxydée, lèvres repulpées, Coco élève seule sa fille dans le très chic 7ᵉ arrondissement de Paris. Par hasard, l’adolescente découvre que le père « aventurier » dont on lui a toujours parlé n’existe pas et qu’elle est en réalité née d’un don, d’une paillette… S’ensuit une quête d’identité portée par des personnages touchants et une relation mère-fille explosive, racontée avec un humour désopilant.
Paillettes, Pauline Liétar, éditions Charleston, 19 euros. Pauline Liétar