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Myriam Leroy, Les yeux rouges

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émoji troll

Anouk Van Gestel -

Chaque vendredi, Anouk Van Gestel repère le meilleur des sorties littéraires, relie les genres,  réveille les classiques oubliés, partage ses trouvailles insolites et ses rencontres d’auteurs, d’ici ou d’ailleurs.

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Cela commence par une simple demande sur Facebook. Inoffensive. En apparence. Cela continue par des messages de plus en plus intrusifs, jusqu’à en devenir angoissants. Cela se termine par du harcèlement pur et dur. Denis est ce qu’on appelle un Troll, il s’est immiscé dans la vie de l’auteur et tente de la lui pourrir jusqu’à la pousser à bout.

 

L’extrait  

M’en foutre. Penser à autre chose. Ne pas me laisser atteindre. Il n’y avait pas d’alternative, martelait Samuel. M’en foutre. D’accord ? Essayer au moins ? Me mettre au vert quelques jours. Sans ordinateur, sans Internet, sans rien. J’allais voir que ces débiles allaient vite disparaître. Et non, il ne servait à rien d’insister, ce n’était pas par manque de couilles au contraire mais pour mon bien : il n’irait pas sonner les cloches à l’autre nullard. A quoi cela servirait-il à part à donner du grain à moudre à ce cancrelat ?

Entre les lignes

Derrière l’aguichante façade des milliers d’amis et des petits pouces bleus sur Facebook, se cachent aussi de terribles dérives, de la haine et des vilains trolls. Ces lâches, anonymes ou pas, planqués derrière leur écran déversent leurs frustrations. Myriam Leroy et de nombreuses femmes sont ainsi cyber-harcelées et deviennent la proie d’une meute. Ce n’est pas un témoignage, ce n’est pas une fiction, c’est une histoire qui raconte les dégâts

 

Les yeux rouges, Myriam Leroy, Ed. Seuil, 17 €.