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Mazut
Mazùt, Baro d'evel, photo François Passerini Tous droits réservés
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Mazùt, Baro d'evel, photo François Passerini Tous droits réservés
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Mazùt, Baro d'evel, photo François Passerini Tous droits réservés
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Mazùt, Baro d'evel, photo François Passerini Tous droits réservés
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Mazùt, Baro d'evel, photo François Passerini Tous droits réservés

Spectacle 
L’empreinte burlesque
et poétique de Mazùt

Gilles Bechet -

Avec Mazùt, la compagnie de cirque et de spectacle vivant Baro d’evel nous propose un nouvel ovni scénique envoutant qui nous emmène dans un univers instable en transformation constante. Deux êtres sont à la recherche de leur animal intérieur. C’est dans la fragilité qu’ils trouvent leur force pour ouvrir les bras pour attraper celui ou celle qui tombe, même si ce n’est pas prévu.

Poésie burlesque

Ils sont deux sur scène. Un homme, une femme et parfois un cheval blanc de papier mâché qui s’invite sur la pointe des pattes. Et il ne faudrait pas oublier le chien qui vit sa vie de canidé, dormir, manger et faire sa toilette, au milieu de ses frères humains content d’être là. On est dans un espace de bureau où l’activité principale semble consister à plier et déplier des cartes et des grandes feuilles de papier, puis à les ranger sur des étagères et dans des armoires. Les deux interprètes sont toujours à la limite de se laisser submerger par leur environnement et l’imprévisibilité des éléments, mais ils finissent toujours par s’adapter, par se métamorphoser. C’est dans leur fragilité même qu’ils trouvent leur force.
Pratiquement sans parole, Mazut est un spectacle de poésie burlesque, entre cirque, danse et théâtre. Homme, cheval ou chien, peu importe au fond, ils jouent de leur corps et des accessoires pour se découvrir tels qu’ils sont pour retrouver leurs premières sensations par le chant, par l’acrobatie. Le corps devient agrès au même titre que le décor, personnage à part entière métamorphosé avec une énergie brute. Le travail du son est aussi particulièrement bluffant avec ces gouttes d’eau qui tombent des cintres comme une fuite céleste dans des boites métalliques pour devenir une musique qui rythme les mouvements et les actions des deux interprètes.

Un art total

Comme un monde qui se déglingue, la situation peut déraper à tout moment pour ensuite revenir à la normale. Les deux interprètes passant ainsi d’une routine rassurante à une sauvagerie presque incontrôlée. Il y a une recherche de l’épuisement et du déséquilibre pour faire resurgir son animal intérieur. Le jeu avec les matières et le décor participent à cette impression de monde flottant et instable. La scénographie a la force expressive de l’art brut avec ces papiers qui se plient, se déplient, prennent l’eau et se déchirent. Avec l’encre noire qui trace son chemin sur le blanc du papier. Mazùt a été créé en 2012 par la compagnie Baro d’evel fondée par l’acrobate Camille Decourtye et le clown Blaï Mateu Trias. C’est avec ce spectacle que le duo franco-catalan a commencé à décloisonner les langages du cirque, du théâtre, des arts plastiques, dans un art total qui réconcilie l’homme et l’animal, le travail du corps et de la voix. Pour permettre à leur compagnie de grandir, ils ont transmis ce spectacle charnière à deux nouveaux interprètes, Marlène Rostaing et Julien Cassier, qui se le sont approprié pour à leur tour emmener le spectateur dans un rêve éveillé

 

Mazùt, Baro d’evel
22 > 24/2,
Halles de Schaerbeek
Rue Royale-Sainte-Marie 22 a,
1030 Schaerbeek
Tel : 02 218 21 07
www.halles.be