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Sous la couette des Belges

Didier Dillen -

Mais que sait-on sur la vie sexuelle des Belges ? La Belgique est-elle un paradis érotique ? Découvrez comment les Belges se comportent sous la couette…

Meilleurs amants ?

De tous les peuples de la Gaule, ou d’ailleurs, les Belges sont-ils les plus ardents au lit ? Non, mais ils ne s’en tirent pas si mal. En 2013, YouGov, un institut français de sondage et d’études de marché a publié une étude sur la sexualité dans plusieurs pays européens. Les Belges y sont plutôt bien classés en général, et souvent mieux que les Français. Du moins si on ne raisonne qu’en termes de « performances ».

  • Nos compatriotes battent les Français pour les coups d’un soir, d’1% seulement (29-30%) mais c’est le résultat qui compte.
  • Les Belges sont moins prudes (ou plus obsédés, c’est selon) : en tout cas, ils sont 49% à avoir déjà regardé du porno contre 38% pour les habitants de l’Hexagone. 30% des Belges ont déjà fait l’amour en public contre seulement 19% des Français.
  • Le plus gag : 63% des Belges interrogés sont capables de se rappeler les noms de leurs partenaires sexuels précédents, contre seulement 50% des Français. C’est le troisième meilleur résultat de l’étude, nos voisins du Sud étant bons derniers sur ce point. Impossible de tirer une conclusion scientifique de ce chiffre. Mais il n’est pas interdit de penser que les Belges laissent un souvenir impérissable au lit. Au moins qu’ils n’aient tout simplement une meilleure mémoire !

D’après d’autres études, Belges et Français se tiennent dans un mouchoir de poche, enfin plutôt un drap de lit, pour différentes pratiques : ils sont autant à avoir eu une relation sexuelle sans lendemain (40 à 49%), et pratiquement autant à s’être envoyé en l’air devant une caméra.

Les Belges ont la frite dans le slip

Et pour suivre, le résultat d’une étude, certes sujette à caution, doit néanmoins faire plaisir à tous les Belges de sexe masculin. Ceux-ci seraient en effet parmi les mieux montés des Européens ! Le pénis belge mesurerait en moyenne 15,85 cm, soit 1cm de plus que celui des Italiens et 2,3 cm en plus que celui des Français. Mieux qu’une coupe diront certains.

Bruxelles destination extraconjugale

Autre information, dont on ne sait s’il faut se réjouir ou non, le classement tout à fait honorable de Bruxelles comme destination européenne où il fait bon avoir une aventure extraconjugale. C’est le site de rencontres pour infidèles Gleeden qui a avancé cette intéressante information, en 2011, après avoir sondé son million et demi de clients. Notre capitale a été plébiscitée par 31% d’entre eux, derrière Paris, Milan ou Barcelone, mais devant Londres ! Toujours selon des données de ce site, Bruxelles se classe également en quatrième position des villes les plus aguichantes lorsqu’il s’agit de faire rimer love affair et affaires tout court. Et cela bien avant Paris !

La Belgique, terre d’infidèles ?

Des tromperies hors relations bien établies, il y en a aussi évidemment un peu partout en Belgique, et pas que dans la capitale. En 2012, Ashleymadison.com, autre plate-forme pour époux volages, faisait par exemple une entrée très remarquée dans notre pays. Certains s’en souviennent sans doute, mais pour l’occasion, l’entreprise n’avait pas craint d’utiliser l’image de notre ex souverain à côté de celles d’autres infidèles célèbres, Bill Clinton ou le Prince Charles. Quinze jours après son ouverture, la version belge de ce site avait déjà réussi à attirer 15 000 utilisateurs des deux sexes, dont 36% ne souhaitent apparemment qu’une liaison sans lendemain et 29 % étaient ouverts à une relation plus suivie. Les autres plébiscitant plutôt les cyberaventures (15%), tout ce qui est excitant (9%) ou tout ce qui est possible (6%), ce qui laisse la place à bien des scénari. Au même moment, Gleeden comptait pour sa part 100 000 abonnés noir-jaune-rouge, soit tout de même près d’un Belge sur cent  ! Pire, selon une étude tout à fait sérieuse publiée en 2014 par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) pour le compte, encore une fois, de Gleenden, 40 % des répondants belges avouaient avoir déjà trompé leur partenaire au cours de leur vie. C’est, certes, moins qu’en Allemagne (45%), en Italie (45%) ou en France (43%), mais plus qu’en Espagne ou au Royaume-Uni ! Dans le détail, les hommes belges seraient même parmi les plus infidèles d’Europe, se classant avant les Espagnols, les sujets de sa gracieuse majesté ou les Allemands. Avec seulement 29% d’infidèles, nos compatriotes féminines figurent pour leur part parmi les moins volages de l’enquête.

Au lit avec la Belgique

Mais fidèles ou pas que font donc les Belges au lit ? Eh bien, ils se déclarent apparemment déjà assez satisfaits de leur vie sexuelle. Selon une enquête multipays menée en 2013 par l’IFOP pour le groupe pharmaceutique Mylan, 65% des 502 Belges interrogés seraient de plutôt à tout à fait satisfait de leur vie intime ! Cocorico ? Pas exactement. Les Français et les Italiens, aussi interviewés, font un peu mieux que nous. Plus ennuyeux, la proportion de Belges se disant « pas du tout satisfaits » s’élève à 10%, contre 6-7% chez nos voisins. Faut-il y chercher une influence du climat ? Toujours est-il que dans la même étude, 70% des Belges interrogés disent avoir déjà rencontré une d’absence de désir au cours de leur vie sexuelle, pour 53% des Italiens et 60% des Français. Plus d’un sondé sur deux avoue également déjà avoir éprouvé des difficultés à obtenir un orgasme. Et presque un mâle belge sur deux aurait déjà connu des problèmes d’érection. Waterloo, morne sexe ? Pas nécessairement. Sous la ceinture, nous aurions même globalement un peu moins de soucis que nos voisins français. Nous n’avons d’ailleurs aucune raison de rougir de notre vie sous la couette. Nos compatriotes sont par exemple assez ouverts aux pratiques en tous genres. Ainsi, 85% de la population affirme avoir déjà testé le sexe oral et un peu plus d’un tiers se serait déjà essayé à la sodomie. Nos concitoyens ne semblent pas bouder non plus le coup d’un soir. Ils seraient même 40% à avoir déjà tenté l’expérience. Ils sont nettement moins nombreux à s’être laissé tentés par une expérience homosexuelle (13 %). Pour le reste, les Belges consacrent tout de même 19, 9 minutes aux préliminaires, ce qui n’est pas trop mal, si l’on considère que la moyenne est de 19,7 minutes dans le monde.

Les Belges, rois et reines de l’échangisme !

Mais c’est sans conteste en matière de libertinage que se distinguent nos compatriotes. Dans une enquête de 2014 commandée à l’IFOP par le leader français des sites de rencontres libertines, Netechangisme, 9% en moyenne des Belges interrogés expliquent s’être déjà rendu dans un lieu échangiste ! C’est loin devant les autres nationalités. Les plus proches étant les Français et les Espagnols, 7% ex aequo. Parmi les Espagnols, les Français, les Italiens, les Allemands et les sujets britanniques, les Belges sont aussi ceux qui, en moyenne, ont le plus pratiqué l’échange de partenaires entre couples. Enfin, après la Grande-Bretagne, la Belgique est aussi le pays où l’on a déjà le plus souvent essayé l’amour à trois ! 15% des Belges l’auraient déjà testé. En Belgique, près d’un homme sur cinq avoue aussi s’être déjà envoyé en l’air avec deux femmes en même temps. Ces dames, elles, ne seraient que 5% à avoir tenté l’expérience avec deux mâles, ce qui les placent à peu près dans la moyenne européenne.

Querelles linguistico sexuelles ?

Cela dit, Francophones et Flamands n’auraient pas tout à fait le même regard sur la vie sexuelle. Exemple, là où les Wallons s’envoient en l’air deux à quatre fois par mois en moyenne, les Flamands feraient pour leur part l’amour cinq fois sur la même période, toujours en moyenne. Soit un petit peu plus qu’au sud du pays. Au cours de leur vie, nos amis néerlandophones semblent aussi avoir plus de partenaires de lit que les autres Belges. Là, où la population de Belgique affiche 7,5 partenaires en moyenne, les Flamands en comptent 9 ! Plus surprenant aussi, environ les trois quarts des hommes vasectomisés le sont en Flandre et seulement un quart en Wallonie. Autre exemple, en matière d’orgasme, les Wallonnes sont 23% à déclarer avoir déjà simulé la chose au moins une fois sur les douze mois derniers mois, pour « seulement » 17% des Flamandes. Nos compatriotes du Nord seraient-ils de meilleurs amants ? Ou les Wallonnes plus difficiles à satisfaire ? Dans les deux cas, des échanges interculturels approfondis s’imposent peut-être. Après tout, en matière de sexe, l’usage de deux ou plusieurs langues est plus un atout qu’un handicap !

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Lisez aussi L’histoire amoureuse des Belges, Didier Dillen, éditions Jourdan, 17,90 €. Disponible sur notre BAZAR e-SHOP.

 

Retrouvez toutes les semaines la rubrique MetroBoulotSexo, un regard espiègle et toujours bien documenté sur ce qui se passe généralement sous la ceinture, par Didier Dillen du blog Love,Sexe etc

 

Illustration TaraM