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Dieux du sexe

Didier Dillen -

Ce n’est pas parce que l’on est un dieu que l’on se désintéresse des plaisirs charnels. C’est même tout le contraire. Certaines divinités se sont fait une spécialité toute professionnelle des affaires de coeurs et histoires de cul !

Qui a dit que les hommes étaient à l’image des dieux ? Ne serait-ce pas plutôt l’inverse ? Aux êtres humains, les divinités empruntent souvent les mêmes traits de caractère et petits défauts, comme celui d’aller batifoler à gauche ou à droite quand l’occasion se présente. Le grand Zeus est un spécialiste de la chose. Quand il ne lutine pas une déesse ou une nymphe, il jette son dévolu sur une belle mortelle.

Et si certains dieux aiment s’envoyer au septième ciel, où ils sont pourtant déjà censés se trouver, d’autres font de l’amour une spécialité, disons, professionnelle. Il n’y a quasi aucun panthéon digne de ce nom qui ne compte au moins une divinité de la fertilité, de la passion ou de la bagatelle.

Un dieu à trois sexes

Prenez Éros, qui en plus d’être beau comme un… dieu, possède trois sexes : féminin, masculin et hermaphrodite. C’est évidemment bien pratique quand on se veut le symbole de l’amour sous toutes ses formes. Tantôt fils adultère de la belle Aphrodite, autre divinité grecque des plaisirs de la chair, tantôt à l’origine de tous les autres dieux, Éros a également deux visages : l’Éros qui sème à tout vent et pour qui tout fait farine au moulin, homme ou femme ; et l’Éros fidèle, cosmique même, épris de beauté, qui n’aime que le sexe masculin.

Nous sommes dans la Grèce antique, ne l’oublions pas. À noter que ce n’est que chez les Romains qu’Éros, devenu Cupidon, prendra les traits d’un angelot joufflu nettement moins suggestif.

Pas de vierges au Walhalla

Les compatriotes d’Ulysse ne sont bien sûr pas les seuls à porter un culte à l’amour et à ses divinités. Le panthéon scandinave compte par exemple une divinité tutélaire du mariage et de la maternité, la grande Frigg, épouse d’Odin, mais aussi une déesse de l’attirance amoureuse, de l’érotisme et de la fertilité, en la personne de Freya, curieusement aussi déesse de la guerre. Un sex-symbol que cette grande blonde aux yeux bleus, dont on dit qu’elle possède un collier magique qui rend tous ceux qui la contemplent incapables de résister à ses charmes.

Même certains géants, disent les légendes nordiques, aimeraient bien lui faire son affaire. Ce ne sont d’ailleurs pas les amants qui lui manquent. Freya a même couché avec les quatre artisans nains qui ont façonné son collier !

La plus coquine des déesses scandinaves est cependant Lofn. Là où Freya se contente de susciter l’attirance entre tout un chacun, la douce et tolérante Lofn a quant à elle le pouvoir de mettre ensemble les hommes et les femmes à qui le mariage est normalement interdit (lisez, notamment aux couples illégitimes). Cela en faisait une déesse très appréciée des Scandinaves de l’époque. On comprend pourquoi !

 

Extrait du livre Les Erotiques de l’histoire, Didier Dillen, éditions Jourdan, 15,90 €. Disponible sur notre Bazar Store

 

Lisez aussi L’histoire amoureuse des Belges, Didier Dille, éditions Jourdan, 17,90 €. Disponible sur notre Bazar Store.

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