NICOLA TESTA PREND DES COULEURS

Gilles Bechet -

Nicola Testa est un jeune homme de couleurs. Les couleurs d'une électropop qui balance entre mélancolie et exubérance. Un premier EP et un clip en 2011 levaient le voile sur l'univers sombre et scintillant du jeune musicien bruxellois. Avec No more rainbows, il revient avec 11 chansons puissantes et fragiles

 

 

 

©Geraldine Jacques

 

Autant qu’il s’en souvienne, il a toujours été attiré par la musique. On m’a dit que bébé, avant de marcher, je m’accrochais aux meubles pour mettre les disques sur la platine. Nicola a grandi à la campagne. Les champs et les bois environnants étaient son terrain de jeu. Je croyais aux gnomes et aux elfes. La musique les a remplacés aujourd’hui. Il croit très fort dans le pouvoir transcendant d’une chanson. La musique est une consolation. Elle m’a sauvé la vie. Il y a des artistes qui m’ont fait rêver, d’autres qui m’ont consolé ou qui m’ont fait danser.

 

 

©Geraldine Jacques
Même s’il a été bercé par la culture club et qu’il a été biberonné à la techno, il a aussi beaucoup écouté Kate Bush, Bowie ou Tori Amos. Et cela se sent dans ses chansons qui doivent autant à Depeche Mode qu’à Queen ou Cure. Je n’avais pas de règles mais j’avais honte devant mes potes de dire que j’écoutais de la musique de vieux.

 

©Laetitia Bica
À l’époque de son premier EP, Nicola Testa proposait un show très glam avec maquillage, plumes et strass, violoniste et violoncelliste. Aujourd’hui le look est plus sobre, mais reste subtil et la musique gagne en puissance. J’ai tendance à me lasser des choses. C’est important pour moi qu’il se passe quelque chose sur scène. J’ai envie de changer à chaque concert. Les chansons existent, peu importe l’habillage.

 

Informationspratiques
©Eric Croes
Pas question pour Nicola Testa de se laisser coincer par une image ou un son. Il n’a pas encore stabilisé les couleurs musicales de ses prochaines chansons mais si ça se trouve, on y entendra plein de guitares. Être curieux sans se prendre au sérieux n’empêche pas de faire sérieusement les choses. La créativité a besoin de l’étincelle de l’inattendu. En enregistrant l’album avec Antoine Gaillet, on partageait la même approche instinctive et ludique. On aimait bien essayer des tas de choses pour parfois retenir des sons inattendus qui déroutaient les jeunes stagiaires.