LES COULEURS DE L’EXIL

Gilles Bechet -

Comédien et auteur burkinabè, Aristide Tarnagda raconte dans un monologue... dialogué, une vie d'exil entre réalité et illusions, vérités et mensonges.
«Et si je les tuais tous, Madame» : 1 pièce, 3 arrêts sur images, légendées par l'auteur

 

Dans le moment de suspension entre un feu rouge et un feu vert, Lamine se raconte à une conductrice invisible. À travers les désillusions de cet homme loin de chez lui, ce sont tous les exilés qui prennent la parole.  La parole libère. Comme on dit chez nous, une maladie vendue, c’est déjà une maladie soignée. Il faut parler des choses. Causer ne cultive pas le champ mais résout les problèmes, raconte l’auteur Aristide Tarnagda.

 

©E. Zeizig
Sur scène, la musique est un personnage. En contrepoint du monologue de Lamine et des présences invisibles qui l’entourent, on entend la musique hip-hop du duo Faso Kombat et les chansons de Hamidou Bonssa. Dans la plupart de mes spectacles, il y a de la musique. Elle me permet d’aller là où les mots ne peuvent pas aller. Elle permet de soutenir les acteurs, de créer un dialogue intéressant avec le texte et avec les acteurs. 
Infospratiques

 

©E. Zeizig
 Quand il sort de la salle, j’ai envie que le spectateur soit interpellé. Nous, êtres humains, sommes tenus de vivre ensemble sur cette terre. Nous sommes en train de construire un monde où l’autre devient un danger, quelqu’un qui veut nous déposséder de nos richesses et de nos biens au lieu de le voir comme celui avec qui nous pouvons nous réaliser et grandir.