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©Marie Sordat
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MARIE SORDAT

Cilou de Bruyn -

Qu’est-ce qui vous plaît le plus : avant, pendant ou après la prise de vues ?

Tout cela c’est un travail énorme et ce sont des parties complètement différentes. La production des images est la partie la plus forte, la plus belle. Celle dans laquelle on s’immerge totalement. Quand on sort dans la rue pour faire du street photography, une des pratiques les plus difficiles pour moi, on entre dans des états quasiment de transe, qui sont épuisants en fait. S’approcher de quelqu’un, se forcer, y aller, chercher quelque chose, en faire une et elle n’est pas bonne, en faire 2 en faire 3 … Cela crée une tension, ce n’est pas fatigant, c’est vidant. Mais c’est hyper exaltant, ce sont des moments incomparables.

Et puis après y a la partie d’attente. Je suis heureuse des attentes, des erreurs, des surprises. C’est un temps délicieux d’attendre, et puis de découvrir.

Et puis la partie de travail à la maison, où l’on s’approprie vraiment ses images. Je ne considère pas que ce soit de la retouche. Je parlerais plutôt d’interprétation. Interpréter mon négatif tel que j’ai envie de le faire sortir. Je passe énormément de temps derrière mon écran. J’aime ce temps-là, aussi. Enlever les poussières etc., j’adore communier avec mon image.

Et puis ensuite, il y a la partie où ça ressort de chez soi, les expos, les publications, etc.