Road-book gourmand
à Malte

Élodie Devillers -

L’île des chevaliers voit la vie « en vert ». L’occasion de (re)découvrir l’archipel et sa savoureuse gastronomie. Car visiter Malte sous l’angle gourmand, c’est aussi se frotter à son histoire, riche d’un brassage civilisationnel.
©VisitMalta La Valette
Rendez-vous étoilé
Terrasses et restaurants nous tendent les bras au cœur de cette pittoresque île blottie en pleine Méditerranée. Dès lors, pour ce retour à une vie plus normale, offrons-nous une étoile ! Rendez-vous est pris au Noni, qui arbore discrètement son étoile Michelin pour la deuxième année consécutive, au cœur d’un restaurant lové en sous-sol d’une rue animée de la capitale. Aux fourneaux : le chef Jonathan Brincat, Noni pour les intimes. Un amoureux des produits méditerranéens dont Malte regorge et qu’il sublime à merveille. Ses sources : le petit producteur de dattes ou d’huile d’olive, le poulpe fraîchement pêché et qu’il fait danser au cœur d’une infusion dont il a le secret, de l’agneau du pays parfumé aux petits fruits, bref, ici, on soigne nos papilles dans l’esprit « tradition maltaise revisitée ».
©VisitMalta
La cité aux 320 monuments
Ne boudons pas notre plaisir, et flânons encore un peu au cœur de La Valette, cette pittoresque capitale dont les différents quartiers sont coupés par les flots, notamment le grand canal bordé par palais et autres bâtiments historiques qui nous plongent directement dans l’épopée de l’ordre des chevaliers de Malte. Sa beauté patrimoniale en fait une ville musée à ciel ouvert, inscrite au patrimoine de l’UNESCO. Il faut dire qu’avec ses quelque 320 monuments concentrés sur 55 hectares, elle bat tous les records ! Ses façades aux balcons colorés font furieusement songer à certains quartiers d’Istanbul, alors que d’autres ruelles étroites bordées de maisons aux toits plats arborent un petit côté médina maghrébine.
©VisitMalta Mdina
Se jouer de l’histoire
Au cœur de l’île, la petite ville fortifiée de Mdina – ça ne s’invente pas ! – force encore le trait, nous invitant à la flânerie au gré de son dédale de ruelles étroites. Mais Malte aime rappeler son histoire, avec ses croix maltaises que l’on retrouve jusque sur les grilles des maisons. Tandis que les églises – et la plus célèbre d’entre elles, la somptueuse cathédrale Saint-Jean – et les anciennes somptueuses auberges qui accueillaient les Chevaliers de Malte lors de leurs pérégrinations, rappellent l’influence européenne et catholique.
©E.Devillers
Produits artisanaux
Deuxième rendez-vous culinaire est ensuite pris avec un autre chef, Rafel Sammut, qui tient un petit restaurant, le Briju qui propose de la cuisine du marché, dans le quartier de Ta’Xbiex, à une encablure du centre de La Valette. Pour l’heure, il m’invite à déguster un café traditionnel maltais, servi dans un verre, comme il se doit ici, dans un café où les anciens tapent la carte. Une institution au charme suranné située dans la charmante bourgade de Has Zebbug, où il réside. À 3 minutes de là, il m’emmène ensuite déguster le meilleur pain artisanal de l’île et les fameuses pâtisseries fourrées aux dattes, les imqarets, qui témoignent là encore, de l’influence orientale dans la gastronomie locale.
Infospratiques
©VisitMalta Marsaxlokk
Sous le signe de la mer
Son poisson, il va forcément le chercher directement à la source, au village de pêcheurs de Marsaxlokk où se dodelinent les barques colorées marquées de l’œil éloignant le sort (encore une influence orientale !). C’est encore sous le thème de la mer que s’achève cette épopée culinaire, à San Giljan, quartier des clubbers. L’hôtel Hilton qui borde la grande bleue possède un très bon restaurant, l’Oceana, avec des menus de qualité concoctés autour des fruits de mer et du poisson, dans un style cuisine française inspirée des influences locales, cela va de soi !