Dans l’univers de
Quentin Jones

Jane Dyl -

L'artiste anglaise, Quentin Jones est connue pour son univers artistique multifacettes. Elle s'exprime en photos, tags et collages, mêlant graphisme contemporain et street art. Quand Isabelle d'Ornano et sa fille Christine la choisissent pour exprimer l'univers du nouveau parfum Sisley, plus qu'une histoire de communication, c'est le tableau d'une création et d'une amitié qui se métamorphose en image forte. Izia, loin des clichés. Épisode #2

 

©Sisley
Quentin Jones et Christine d’Ornano

Amies et admiratrices de l’univers l’une de l’autre, le choix de Quentin Jones est venu comme une évidence. Christine est, comme sa mère, passionnée d’art contemporain, Quentin a bati sa réputation en  mettant en scène l’art d’aujourd’hui via de multiples techniques qu’elle maitrise parfaitement. Nous voulions faire quelque chose de différent, explique Christine d’Ornano, il y a un parallèle entre le monde de Quentin et le parfum. Izia est une interprétation inédite. Un nouveau départ en matière de parfums à la rose. C’est précisément là que nos deux visions artistiques se rejoignent.

 

Pas à pas, elles ont imaginé ensemble la communication publicitaire, un visuel d’abord, un film ensuite.

J’ai pensé, confie Quentin Jones qu’il serait amusant de réfléchir à des collages de roses en détachant les pétales pour créer différentes strates visuelles. C’est une magnifique esthétique à explorer et je voulais essayer de la réinterpréter en y ajoutant ma patte.

 

 

 

en studioavec Quentin Jones

 

©Sisley

La rose d‘Isabelle d’Ornano, est une rose aux couleurs particulièrement riches, au fameux coeur d’or,  à la senteur chaude et estivale. Un jus moderne, charnel, vif et pétillant dans un flacon créé par le sculpteur Bronislaw Krzysztof . Un souffle contemporain qui prend toute son ampleur par une image qui ose caser les codes.

 

 

Combien de peintres surréalistes ont peint des roses ? Interroge Quentin Jones, combien de photographes de mode ont utilisé des grandes roses? La réflexion était intéressante : comment remettre cela au goût du jour et proposer une interprétation à la fois surréaliste et moderne de la rose ?

 

 

 

©Sisley

Messages en un collage

Dans un cercle d’or suspendu, se détache Sonia, beauté botticellienne. « Love my rose », écrit à la main, rappelle discrètement le plaisir qu’éprouve Isabelle à broder sur ses tapisseries. Comme des tabelaux vivants posés sur des coussins.

 

Dans un sens, c’est ce qui donne toute sa modernité à l’image: le texte manuscrit sur le côté. Sinon, le collage semblerait trop classique, poursuit Quentin Jones Plus on ajoute d’éléments, plus il faut les équilibrer. Tout le jeu consistait à trouver le bon équilibre et à obtenir ce sentiment de fraîcheur. Comme l’arrière-plan est sombre, ce sont les touches d’or et de rose qui éclairent vraiment l’image. C’est pourquoi nous avons ajouté le cercle doré, qui rappelle l’étui du parfum.

 

 

©Sisley

Surréalisme romantique

Malgré les différentes matières, couleurs, influences qui s’entrechoquent, l’artiste parvient à insuffler le romantisme. Nous voulions un maquillage minimaliste pour travailler avec la beauté d’un teint frais et naturel, en donnant aux cheveux un côté décoiffé, légèrement préraphaélite. Il fallait que tout paraisse naturel. C’;est la même chose pour les vêtements, détaille-elle, il fallait sentir ce côté relâché, et je pense que la couleur de la robe, rose pâle, contribue à donner cette impression…

 

Iziaen parfumerie

 

©Sisley
Sonia, muse en fleur

Nous avions toujours fait appel au même mannequin depuis les débuts de Sisley : ma sœur, rappelle Christine. Mon père a toujours souhaité travailler avec des gens dont il se sentait très proche. Il appréciait cette intimité. C’est ce que j’ai expliqué à Quentin en lui présentant notre projet. Sonia, notre petite-nièce, représente nos racines et en même temps la fraicheur effrontée de la jeunesse. Une force délicate, à l’image du parfum.

 

À suivre bientôt, en exclusivité, sur Bazar.

Episode #3: Sonia, muse d’Izia!

(Re)voir l’Episode #1: Au nom de la rose par Isabelle d’Ornano.