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Magret de canard grillé et découpé, sauce teriyaki à l'orange © Romane Henkinbrant
Sashimis © Romane Henkinbrant
Samouraï © Romane Henkinbrant

À tables!
Samouraï

Romane Henkinbrant -

Le resto

La cuisine japonaise rencontre depuis quelques années un véritable engouement de la part des amateurs de découvertes gustatives. Plutôt fusions ou authentiques, kitchs ou minimalistes, les restaurants spécialisés fleurissent et ne se ressemblent pas. Dissimulé dans une petite galerie en plein centre de Bruxelles depuis plus de quarante ans, le Samouraï est aujourd’hui une institution : on y entre pour vivre une expérience japonaise authentique, bercés par la gastronomie raffinée du Chef Saito Harumi.

 

Récemment relocalisé face à son ancienne adresse, le Samouraï accueille désormais sa clientèle de connaisseurs et d’habitués dans un espace aéré, associant le chic du noir et la pureté du blanc à la simplicité du bois dans une déclinaison de nuances. Une ambiance tamisée qu’on assimile aisément au zen japonais. Chaleureusement accueillis par le gérant des lieux, la soirée débute avec un apéritif maison doux et sucré composé de liqueur de yaourt, de sherry et d’eau gazeuse ainsi qu’un cocktail yuzu à la liqueur d’agrumes – un régal !

 

Le menu de dégustation Kaiseki (99€/pp) offre une première approche de la cuisine nippone traditionnelle ainsi que du talent incontestable du Chef. Bien que sa composition varie en fonction des saisons, il conserve son fil rouge principal, axé autour de 7 services et un amuse-bouche.

On se délecte ainsi d’un assortiment de hors-d’oeuvres, avec notamment une farce de king crab, une salade de crevettes et sa vinaigrette au jaune d’œuf ou encore la très surprenante omelette roulée à l’anguille caramélisée. Des saveurs sucrées-salées pour éveiller nos papilles déjà conquises.

Incontournable, le plateau de sashimis : thon, saumon, poulpe, Yellow Tail, chinchard… des poissons frais et goûteux, réceptionnés quotidiennement par le Chef.

Le potage aux légumes nous laisse sur notre faim mais les tempuras nous séduisent totalement. Ces beignets traditionnels japonais prennent des formes multiples : nouilles, feuilles de céleri, courgettes, shiso et scampis… on les déguste croustillants, trempés dans un savant mélange de sauce soja, saké sucré, fish sauce et gingembre (qu’on ajoute à sa guise).

Coup de coeur pour le poisson du jour, du charbonnier pré-mariné au miso et cuit avec une sauce au jaune d’œuf caramélisé. On apprécie également le magret de canard grillé, servi avec une délicieuse sauce teriyaki à base de mirin (un saké sucré) et de jus d’orange.

Pour terminer, un trio de desserts qui nous épate moins que le reste mais clôture le repas sur une note légère : un bavarois au fruit de la passion et litchi, des fruits frais et un gâteau au yuzu (agrume acide originaire de l’est de l’Asie).

 

À refaire, nous opterions pour des plats à la carte afin de découvrir une cuisine peut-être moins conventionnelle. Néanmoins, cela reste une belle entrée en matière et une expérience gustative gourmande et totalement dépaysante.

 

Le Chef

Arrivé en Belgique dans les années 1970 pour apprendre la cuisine européenne, le chef Saito Harumi fait ses armes dans de grands établissements tels que La Maison du Cygne située sur la Grand Place ou encore l’ancien restaurant de l’hôtel Hilton, La Maison du Boeuf. C’est avec Teruo Sasaoka (travaillant à l’époque pour le restaurant japonais Tagawa) qu’il décide de créer le Samouraï en 1975.

 

L’adresse

Samouraï, Rue du Fossé aux Loups, 28 – 1000 Bruxelles ; T. +32 (0)2 217 56 39.

Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 21h20. Fermé le dimanche et le lundi.

 

La recommandation du Chef

Le Coq en Pâte, Tomberg, 259 – 1200 Bruxelles ; T. +32 (0)2 762 19 71.

Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 14h et de 19h à 22h. Fermé le lundi.

Un restaurant italien que j’apprécie pour ses produits de saison toujours frais et sa cuisine typiquement méditerranéenne.