Auto Satisfaction Lexus IS 300h F Sport

Pierre-Benoît Sepulchre -

Chez Lexus, la marque premium du groupe Toyota, on n’aime pas le diesel. Une prise de position courageuse, qui passe forcément par l’offre d’une alternative : la technologie hybride. Avec des rejets de CO2 cantonnés à seulement 99 g/km, pour une puissance de 223 ch, la nouvelle Lexus IS 300h fait la nique à ses concurrentes, plus polluantes et plus gourmandes.

 

Sportiveet frugale
© Toyota PLC
Une affaire qui marche

À ce jour, le tandem Toyota-Lexus a vendu près de six millions de véhicules hybrides dans le monde. Une aventure qui a débuté en 1997 avec la première Prius. Mais jusqu’à présent, l’IS avait dû se contenter de mécaniques conventionnelles, tant essence que diesel. Cette troisième génération, très réussie et aux antipodes de ce que propose l’industrie allemande, débarque sur le vieux continent avec un V6 essence de 2,5 l (non distribué chez nous) et surtout avec une déclinaison hybride combinant un moteur thermique de 181 ch et un électrique de 143 ch.

 

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Un look résolument différent

Le meilleur moyen de se faire une place dans un marché hyperconcurrentiel, c’est de se démarquer. Et alors que le segment D n’est peuplé que de berlines relativement conventionnelles, la nouvelle Lexus IS a opté pour un style qui tranche totalement avec les lignes des Audi A4, BMW Série 3 et autres Mercedes-Benz Classe C. Certes, on aime ou on n’aime pas, mais cela a le mérite d’apporter un peu de fraîcheur dans un segment plutôt morne. Du coup, l’IS se reconnaît de loin et ne ressemble à nulle autre. On l’identifie notamment grâce à sa face avant très agressive, tout droit inspirée par le concept LF-LC, et dominée par une calandre fuselée en double trapèze. Le profil quant à lui, très fluide, se démarque par un bas de caisse signé d’une fine nervure qui se prolonge vers le haut, de l’autre côté de l’arche de la roue arrière. Un détail, parmi d’autres, qui montre  combien les designers du groupe nippon ont été attentifs au look de cette nouvelle berline.

 

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Un châssis exceptionnel

Par rapport à l’ancienne IS, cette troisième génération gagne en précision et en réactivité. Une belle amélioration que l’on doit à une rigidité de caisse améliorée, à une meilleure répartition des masses (50/50) ainsi qu’à des suspensions revues et corrigées.

Notre exemplaire d’essai, qui disposait du pack F Sport et donc de réglages exclusifs des suspensions et de la direction, offre un équilibre exceptionnel et ce malgré une agilité en nette progression. Du coup, comme l’IS se présente sous la forme d’une propulsion, celle-ci distille un plaisir de conduite réel, particulièrement lorsque l’itinéraire est sinueux. Et vu que les suspensions font un travail remarquable, le confort est également de la partie, d’autant que l’habitacle est suffisamment spacieux et doté d’une sellerie mariant confort et maintien.

Un V8à l'oreille
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Petit cours de mécanique

La nouvelle IS 300h est ce qu’on appelle un modèle « full hybride ». Pour faire court, cela signifie que les moteurs à essence et électrique sont capables de fonctionner de concert ou indépendamment. Le premier est un quatre cylindres à essence implanté longitudinalement, qui génère 181 ch. Le second est un bloc électrique qui affiche une puissance de 143 ch, pour un couple de 300 Nm. Les deux mécaniques combinées affichent une puissance de 223 ch.

Concrètement, le moteur électrique entraîne les roues arrière via ce que Lexus appelle une « transmission à variation continue électrique ». Motorisée de la sorte, l’IS 300h passe de 0 à 100 km/h en 8,3 secondes et de 80 à 120 km/h en 6,2 secondes. La vitesse maximale est pour sa part limitée à 200 km/h. Des performances dans la bonne moyenne qui lui permettent d’affronter routes et autoroutes dans un silence de cathédrale. À noter que le mode EV (100 % électrique) permet de parcourir quelques kilomètres sans consommer la moindre goutte d’essence, à condition de ne pas dépasser les 50 km/h et que la batterie soit bien chargée.

 

Quatre modesde conduite
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Rien ne manque à l’appel

En bonne japonaise, la Lexus IS 300h est livrée avec un équipement très complet. Il est néanmoins possible de choisir parmi plusieurs packs, dont la F Sport qui nous occupe ici. Au rayon des rares options figurent le système de navigation et son joystick, la suspension variable adaptative, le régulateur de vitesse dynamique ou encore l’extraordinaire système audio conçu par Mark Levinson pour l’environnement acoustique du modèle. Celui-ci se compose d’un amplificateur à 12 canaux, d’une puissance totale de 835 watts, pour une diffusion via 15 haut-parleurs. Côté sécurité, le modèle peut compter sur 8 airbags, mais également sur un capot actif qui protège les piétons en cas de choc, un freinage automatique anticollision, un avertisseur d’angle mort, l’allumage automatique des feux de route ou encore l’alerte en cas de sortie de la voie de circulation.

 

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Cette troisième mouture de la Lexus IS est une réussite. Les fans de luxe, de haute technologie voire d’écologie apprécieront ce cocktail subtil nous provenant du pays du Soleil-Levant. Son unité hybride, unique en son genre, se révèle aussi économe qu’un quatre cylindres diesel conventionnel, les particules fines et odeurs en moins, le plaisir en plus. S’ajoute à cela un confort de très haut niveau qui, ici aussi, la distingue de la concurrence principalement germanique. Bref, l’essayer, c’est l’adopter !