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Découverte de la Permaculture avec Gaëtan et Izia
Permaculture
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S'imaginer responsable du printemps…
Permaculture
La permaculture ne s'improvise pas. Aucune recette miracle: chaque terrain a des besoins propres…

En vert et pour tous
la permaculture
en BD

Valentine Van Gestel -

Conscientisée par l’urgence de changer de mode de vie, Valentine – curieuse, bricoleuse et débrouillarde – partage ses derniers coups de cœur et découvertes éco-responsables. Rendez-vous chaque premier mercredi du mois.

 

Citadine depuis ma naissance, j’ai mis longtemps à pouvoir distinguer les panais, des salsifis voire des navets dans les étals de légumes. Et ce n’est que depuis 5 ans, suite à une visite enchanteresse dans les champs à la cueillette de feu Marie’s Garden, que je n’ignore plus que l’artichaut – légume que j’affectionne particulièrement – est la fleur d’une longue tige robuste #jeviensdeloin.

Mon ignorance m’a même fait croire que je n’avais pas la main verte… Jusqu’à ce que je réussisse à faire pousser des baby-tomates sur mon balcon ! Défi initialement lancé pour m’assurer que mon minus ne perde pas, comme moi, le contact avec la Terre. C’était un début.

Aujourd’hui, je rêve d’un petit lopin de terre pour pouvoir cultiver un potager en permaculture. En attendant, je m’informe. Parmi mes derniers coups de cœur, la Bande Dessinée Permacovix. Vivre en permaculture, mode d’emploi. Grâce à Guizou et Cécile Barnéoud, j’ai appris que la permaculture était bien plus qu’une façon de cultiver la terre: c’est une philosophie de vie à part entière.

 

Par quoi on commence ?

 

Par se procurer la bande dessinée Permacovix en question. Ludique et didactique, cette bande dessinée autobiographique est néanmoins fichtrement informative et pertinente. Autrement dit, une excellente façon de se frotter à la permaculture.

Le pitch? Les découvertes et rencontres d’un jeune couple de trentenaires Liégeois (!) qui a décidé de prendre une année sabbatique pour découvrir les secrets de la permaculture.

Personnellement, je me suis reconnue dans le personnage de Gaëtan, dont le burn out révèle une vie vide de sens… Pour lui, la découverte de la permaculture apparait comme un nouveau défi, un nouveau souffle, un nouvel espoir.

Un changement de vie. La permaculture n’invente rien, mais elle change tout!

Action!

 

Avouons-le d’emblée: adopter la philosophie de vie de la permaculture demande de l’énergie, de l’organisation, un changement profond de ses habitudes, mais aussi des connaissances.

Permacovix réunit ses quatre éléments et en transmet tout autant (en livrant, notamment, un carnet de notes bien fourni en fin de chapitre).

Contrairement à l’apitoiement que pourrait générer l’ampleur de la tache qui nous incombe, la lecture de cette bande dessinée est particulièrement enthousiasmante !

 

En transition depuis quelques années, cette lecture m’a toutefois :

  1. Ouvert d’autres horizons (l’intérêt de la monnaie locale, l’existence de nombreuses associations actives en Belgique…)
  2. Permis de me poser la bonne question pour progresser (Pour chaque acte, se demander s’il n’y a pas une alternative qui aurait moins d’impacts négatifs facile à mettre en place)
  3. Appris l’existence de techniques efficaces (frigo du désert, construction en terre-paille, baissières plantées…)
  4. Donné de nouvelles pistes de lectures et l’envie de tester de nouvelles choses (le Budwig, les yaourts maison, une virée dans une WWOOF dès que possible…)
  5. Fait comprendre que j’avais encore du chemin… #peutmieuxfaire

S’il est indéniable que la croissance à tout prix est un système qui court à nos pertes, refuser d’être complice est probablement notre seul pouvoir citoyen pour adoucir la pente.

Et s’il faut une motivation pour ne pas attendre que les américains ou les chinois s’y mettent: On ne doit pas justifier nos vieilles habitudes par l’inaction des autres pour citer Permacovix, car L’ennemi, ce ne sont pas les individus, c’est la norme sociale actuelle. Que les choses soient claires. À vous de jouer.

 

Mon astuce

 

Lire en parallèle les déboires de Géraldine Remy, dans ‘Les Secrets de la Licorne’ et ‘Qui veut la peau de la licorne ?’, dans sa transition écologique, sa résilience et son éco-anxiété. Cette pétillante prof de français bruxelloise raconte avec humour ses (més-)aventures. Certain.e.s s’y reconnaîtront, d’autres pourront éviter les mêmes erreurs en profitant de sa précieuse expérience.

 

En pratique

 

Permacomix. Vivre en permaculture, mode d’emploi de Guizou et Cécile Barnéoud, Rue de l’Echiquier, octobre 2020.

‘Les Secrets de la Licorne’ et ‘Qui veut la peau de la licorne ?’ de Géraldine Remy, Ker éditions, 2018 et 2020.