end header
©Marie Dykmans
Makkha Spa ©Marie Dykmans
B Samcook Home 16
Restaurant B Samcook Home 16 ©Eline Lonchay
Moine
Moine Mak ©Eline Lonchay

Marie de Belgique
chez les Chiang Maiens

Marie Dykmans -

Marie Dykmans, blogueuse belge créatrice du site culinaire Choupetamarie, et chroniqueuse À tables! pour Bazar, est partie le 4 octobre 2017 en aller simple pour un voyage autour du monde. Au fil des semaines, notre globe blogueuse vous présente les points forts de son voyage. Les gens, leurs coutumes, leur cuisine et leur styles de vie. Mais aussi ses meilleurs plans, ses surprises, ses trouvailles locales….Embarquement immédiat en compagnie de Marie de Belgique!

 

Escale #4 Le nord de la Thaïlande

Le nord de la Thaïlande peut fièrement rivaliser avec les plages paradisiaques de la péninsule du sud. Bien entendu, personne ne peut nier s’éprendre des forêts de cocotiers et des îlots verdoyants semblant déposés sur une eau démesurément turquoise. Cependant, le nord du pays possède ce petit je ne sais quoi. Cette énergie palpable et ce charme irrésistible qui ensorcellent plus d’un. En vous baladant dans les ruelles animées des villes phares comme Chiang Mai, Pai ou Chiang Rai, vous croiserez sans aucun doute l’un ou l’autre « égaré », voyageur séduit n’ayant jamais eu le cœur de rentrer au bercail après avoir posé un pied sur ces terres colorées. Géographiquement proche de la Birmanie, les provinces du Nord partagent une histoire tumultueuse avec ce pays limitrophe. De nombreux vestiges de l’ancien royaume Lanna demeurent accessibles et préservent la mémoire de l’histoire du peuple du Siam. Dans la ville de Chiang Mai, on peut par exemple admirer le temple Doi Suthep, détenant une histoire passionnante, ainsi que les vestiges des murs enclavant autrefois la ville. La profusion de marchés en tout genre, de boutiques branchées et de galleries d’art en fait le centre névralgique de l’artisanat et de la culture thaï. Outre les ombreuses attractions citadines, le nord est également le poumon vert du pays, louez un scooter et éloignez-vous de la sphère urbaine pour découvrir certains des plus beaux paysages d’une nature luxuriante. Les forêts et montagnes offrent des treks inoubliables et des panoramas imprenables qui font la joie des plus sportifs et aventuriers. Si vous prévoyez bientôt un voyage en Thaïlande, n’emportez pas que votre maillot de bain avec vous et faites moi le plaisir de pus éterniser dans le nord, vous ne serez pas déçu !

Chez les Chiang Maiens

 

J’ai rencontré le Moine Mak

La religion bouddhiste joue une rôle très important dans la société thaï. On retrouve aux quatre coins du pays de nombreux temples où s’affairent les emblématiques moines, majestueusement vétus de leurs bures couleur safran. Culturellement, chaque homme devrait se faire moine pendant une certaine période de sa vie. C’est en quelque sorte un équivalent thaï du service militaire et ce n’est pas plus mal, quand on y pense de cultiver la paix par l’amour et la méditation en laissant de côté les armes. Il y a environ 200 000 moines en Thaïlande et ceux-ci font le bonheur des milliers de touristes venus découvrir les couleurs et saveurs du pays. Dans certains temples fort fréquentés, des “Monk Chat Rooms”, invitant les voyageurs à s’entretenir avec un moine, offrent l’opportunité aux novices d’en apprendre plus sur la vie de moine, tout en permettant à ce dernier de pratiquer son anglais. C’est au temple de Doi Suthep que j’ai fait la connaissance de Mak, un moine d’une trentaine d’années dévoué à sa mission de partager ses connaissances bouddhiques. Discuter avec un moine de sa religion, de sa foi et de son quotidien est une expérience assez exceptionnelle et culturellement éducative. Mak, en plus d’être un jeune homme drôle et extraverti, m’a permis de mieux comprendre sa vocation, ce qu’elle comporte et par dessus tout, de réaliser qu’un moine est un homme comme un autre !

J’ai mangé au B Samcook Home 16

La Thaïlande est un paradis culinaire où il semblerait que toutes les excuses sont bonnes pour casser la croute. Adepte des gargotes et vendeurs en tout genre, je déambule quotidiennement dans les ruelles avec plaisir et passion à la recherche de nouvelles saveurs et épices. Je fête Noël à Chiang Mai cette année et en ce jour spécial, je décide de m’offrir le luxe de m’installer à une vraie table dotée de chaises et d’un menu inédit. Verre de vin, entrée, plat, dessert et un joyeux Noël à tous! J’ai déniché un restaurant tout à fait unique pour passer cette soirée de réjouissance, le B Samcook Home 16. Un établissement tenu par un thaïlandais ayant connu le succès sur la scène culinaire américaine avant de rentrer dans son pays natal où il partage maintenant son talent de chef avec ses compatriotes. Passionné et doué, il confectionne chaque jour un menu différent laissant libre cours à sa créativité et suivant les disponibilités du marché afin de garantir des ingrédients locaux et frais. Son équipe est uniquement constituée de professionnels dont le job est de transmettre leur passion à la clientèle à travers des recettes de caractère. Un restaurant unique en son genre qui a le mérite d’offrir une vraie expérience à ses visiteurs. La décoration moderne et design incite à se détendre et siroter avec plaisir un cocktail osé, servi par une équipe aux petits soins. De l’apéritif au dessert la cuisine est raffinée, fine et délicieuse. Je retiendrai particulièrement le tartare de tofu au fruit du dragon, pomme et sauce soja. Un repas de Noël que je ne suis pas prête d’oublier dans un lieu que je ne peux que recommander.

J’ai dormi au monastère Wat Pa Tam Wua

Il y a deux ans, je me rendais en Thaïlande pour la toute première fois. J’ai profité de ce voyage en solitaire pour expérimenter une retraite de méditation silencieuse appelée Vipassana au centre Dhamma Kañcana qui dura 10 jours. Une expérience intense et difficile, qui a changé considérablement ma vie en bien des aspects. En voyage au pays qui m’a initiée à la méditation, j’ai ressenti le besoin de m’adonner une seconde fois à cette pratique sacrée. Le Wat Pa Tam Wua Forest Monastery est un lieu fort fréquenté par les voyageurs en quête de spiritualité. Ce monastère permet à qui le désire de venir apprendre les secrets de la méditation Vipassana enseignée par des moines. L’intéressé n’est pas contraint de s’engager pour une durée de 10 jours et est libre de partir quand il le souhaite. Son cadre idyllique et ses règles confortables permettent donc aux débutants de goûter à la paix intérieure, sans pour autant suivre un programme drastique. Bien entendu, un entraînement plus intensif comme celui imposé lors des retraites silencieuses s’étendant sur 10 jours procurent des résultats incomparables à ceux que l’on peut espérer avoir en quelques jours ou heures de pratique. Néanmoins, ce centre offre une belle opportunité de se recentrer sur soi et d’apprendre à dompter son esprit vagabond. Prendre part à cette expérience permet également d’en apprendre plus sur le quotidien d’un moine, la pratique de la méditation et les valeurs qui vont de pair avec ce choix de vie. Ce fut en ces lieux que je vécu mes premières journées de l’année 2018, nourriture tête remplie de rêves et de projets prometteurs.

J’ai expérimenté un spa thaïlandais

Cette année, Noël s’est donc avéré être un peu particulier pour ma part. Loin de ma famille, de l’hiver belge et du sapin joliment décoré dans mon salon, je célébre les fêtes de fin d’année avec un peu d’imagination. Comment se gâter quand on se trouve sous le soleil et les cocotiers thaïlandais? Le 24 fut une journée de détente et de bien-être pour moi. Je troque la coupe de champagne pour une tasse de thé, ma robe de soirée pour un confortable peignoir et remplace mes talons par des pantoufles. Ma fête de Noël a lieu au Makkha Spa, un véritable havre de paix en plein cœur de la ville de Chiang Mai, un doux contraste avec l’agitation urbaine. Le spa se trouve dans une magnifique maison traditionnelle. Cette ancienne villa est l’une des rares ancêtres de l’époque qui a résistée à la modernisation de la ville. Tout en bois, la bâtisse possède un charme fou, tangible héritage architecturale de la culture thaï et de son raffinement, elle est aujourd’hui également un lieu dédié à une pratique sacrée chez les thaïlandais, le massage. Tout jusqu’au moindre détail est mis en place pour que le visiteur se sente accueilli et détendu. Makkha Spa est l’endroit idéal pour expérimenter un authentique spa thaï dans les meilleures conditions. Le centre propose toute une gamme de soins et de packages mariant une série de services pour un prix allant de 9 à 120€. Le programme que j’ai sélectionné débute par un bain de lait, herbes aromatiques et pétales de rose, suivi d’un gommage du corps, d’un massage d’aromathérapie et se termine par un soin du visage. 240 minutes de relaxation et de bien-être total dans un cadre naturellement serein. Le secret de leur succès se traduit par une équipe de masseuses professionnelles et certifiées, une gamme de produits aromathérapeuthiques locaux et biologiques et la cerise sur le gateau, une dégustation de mignardises traditionnelles.

J’ai retenu l’enthousiasme des locaux lorsqu’un « phalang », touriste, baragouine quelques mots en thaï

Tombée sous le charme de ce pays envoûtant, je tente de me fondre dans le décors malgré mes cheveux blonds et mon teint clair. Inexorablement en admiration devant la culture et l’héritage de ce peuple, descendant de rois, d’éléphants blancs et de légendes merveilleuses, je ne perd pas une miette de ce que le spectacle de leur quotidien m’offre. Le nez fourré dans mon petit dictionnaire anglais/thaï Lonely Planet, je tente de mon mieux de me faire comprendre dans leur langue. Mon  enchanté de faire votre connaissance  les fait chavirer et il m’offre tout de suite des sourrires radieux. Je ne m’attendais certainement pas à tant d’émotions face à un effort linguistique si primaire et pourtant les thaïlandais ne peuvent dissimuler la joie que cela leur procure. Belle et surprenante, la Thaïlande attire plus d’un touriste désireux de goûter à ce paradis sur terre. Malheureusement, certains passent à côté d’un de ses plus beaux trésors, ses habitants. Certes, la barrière de la langue persiste, mais osez un Yindī thī̀ dị̂ rū̂cạk et vous ne serez pas déçu.

Si vous avez des questions, des conseils ou des suggestions, n’hésitez jamais à me les partager, c’est un voyage improvisé où toute opportunité est bonne à prendre!
J’attends avec impatience vos partages sur la page fb de Bazar ou via mail (dykmansmarie@gmail.com) ou via instagram (@choupetamarie). Évitez les lettres et autres cartes postales, il y a de fortes chances que je sois déjà sur la route lors du passage du facteur….

Cliquez sur la flèche en haut à droite de l’article pour lire l’article précédent

Je m’embarque à présent pour la Birmanie. Rendez-vous au plus tard (mais peut-être plus tôt!) dans deux semaines sur Bazar et ses réseaux sociaux, pour la suite de notre aventure commune!