Autosatisfaction
Mazda CX-60 PHEV

En lançant le SUV CX-60 il y a quelques mois, Mazda a enchaîné les premières. En effet, jamais le constructeur japonais n’avait proposé de SUV aussi grand, aussi puissant et aussi bien équipé, le tout embarquant, aussi pour la première fois, une mécanique hybride plug-in de 327 ch pour un couple de 500 Nm. Un modèle inédit dans la gamme de Mazda qui en impose par ses mensurations (4,74 m de long pour 1,95 m de large et 1,68 m de haut) mais aussi par son look dynamique, rehaussé par un long capot et un habitacle reculé.

Japonais et fier de l’être !

Pour présenter ce modèle à la presse lifestyle, Mazda a choisi de mettre l’artisanat à l’honneur. Une prise de connaissance couplée à la rencontre du plus grand céramiste belge, le Limbourgeois Pieter Stockmans, ainsi que de l’une des stars de la cuisine batave, le chef Hans van Wolde. Nous y reviendrons plus bas. Mais revenons à notre Mazda dont l’habitacle est inspiré du Kaichô japonais qui n’est rien d’autre que l’art d’aménager les espaces. Selon cette philosophie, l’harmonie ne se résume pas à la somme des différentes parties d’un tout, mais résulte plutôt du mélange de matières et de textures complémentaires. Autrement dit, la simplicité et le raffinement peuvent naître de la complexité. La lumière joue aussi un rôle fondamental pour le Kaichô. Mazda mise justement sur une lumière douce et un éclairage subtil et indirect pour accroître la sensation d’harmonie dans son nouveau SUV.

Sans surprise, pénétrer dans l’habitacle de la nouvelle CX-60 est une expérience particulièrement agréable, les tons clairs des matériaux et le minimalisme du mobilier invitant immédiatement à la détente. Et ce alors qu’on ne manque pas de place grâce à une largeur qui frôle les 2 m ! Une sensation de bien-être qui est renforcée par un autre concept japonais qui répond au nom de Ma. Ce dernier exprime la beauté et la tension des espaces vides et prône donc la sobriété. Dans le contexte du design d’une voiture, cela consiste à résister à la tentation de surcharger l’habitacle avec des éléments superflus de façon à obtenir un espace épuré aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi !

En voie de premiumisation

Mazda l’annonce fièrement : la marque souhaite devenir le premier constructeur premium non-européen dans le monde dans les années à venir. Une volonté qui se traduit par des matériaux et une finition de haut vol. Nous avons particulièrement apprécié le bois d’érable qui habille les portières, le cuir Nappa clair qui recouvre les sièges ou encore le textile inspiré des kimonos retenu pour orner la planche de bord. En la matière, Mazda a poussé le concept très loin en optant notamment pour une couture croisée du plus bel effet plutôt qui rappelle les méthodes traditionnelles d’assemblage des tissus au Japon.

Ce feeling premium on le ressent aussi à l’usage grâce à une simplification d’utilisation qui contribue à apaiser les esprits et, in fine, à créer une vraie sensation de bien-être. Cela s’applique notamment au système d’infodivertissement, particulièrement bien conçu. Nul besoin de plonger dans des sous-menus pour activer un siège chauffant ou augmenter la température au sein de l’habitacle. Le conducteur comme son passager trouveront facilement la fonction souhaitée grâce à un côté intuitif que l’on retrouve partout au sein du véhicule. Les plus technophiles regretteront peut-être le fait que l’écran de 12,3 pouces qui équipe le modèle n’est tactile qu’à l’arrêt. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose comme l’ont prouvé plusieurs études récentes.

Au volant

Autre atout du nouveau CX-60 : il se révèle très agréable à conduire ! Sa direction offre une bonne résistance tout en étant précise et communicative. Qui plus est, ce CX-60 est parfaitement équilibré, ses quatre roues motrices mimant la conduite d’une propulsion. Mazda a également équipé son nouveau SUV d’un système de contrôle cinématique de la posture. Ce dernier freine légèrement la roue arrière intérieure en virage. De quoi limiter toute prise de roulis une fois le véhicule inscrit en courbe. De quoi aussi contribuer au dynamisme du modèle qui se révèle très impressionnant malgré son gabarit.

Ode à la puissance

Sous son long capot, le CX-60 cache la mécanique la plus puissante jamais produite par Mazda. Ce 4 cylindres de 2.488 cc associé à un moteur électrique de 100 kW développe un total 327 ch et 500 Nm de couple. De quoi lui offrir un 0 à 100 km/h en 5,8 s et une vitesse de pointe de 200 km/h. La batterie de 17,8 kWh permet au modèle de disposer d’une autonomie 100 % électrique de 63 km. L’ensemble se montre redoutablement efficace avec des accélérations franches et des reprises convaincantes. La boîte automatique, qui compte huit rapports, est dépourvue de convertisseur de couple ce qui ne l’empêche pas de passer les rapports de manière souple. Tout bénéfice pour le confort des passagers !

En conclusion

Mazda peut être fier de sa première incursion dans l’univers des SUV premium. Le CX-60 PHEV (une version 100 % thermique équipée d’un six cylindres diesel est également disponible) se révèle puissant, superbement fini, dynamique et confortable, bref un modèle bourré d’atouts qui n’a pas à rougir face à la concurrence allemande, italienne et britannique. Et si nous avons particulièrement apprécié cette version Takumi qui sent bon le Japon, il existe aussi une version plus sportive et un poil plus impersonnelle qui répond au nom de Homura. La première est proposée au prix de 54.390 € TVAC, la seconde au prix de 52.890 € TVAC. Une CX-60 « de base » est aussi disponible pour 47.290 € TVAC.

Mazda CX-60 PHEV Takumi (à partir de 54.390 €)

 

On aime
+ la finition et les matériaux qui équipent la CX-60
+ le dynamisme de la mécanique hybride plug-in
+ l’esprit japonisant qui caractérise le modèle
+ le look très réussi

 

On déplore
– l’insonorisation à grande vitesse
– la fermeté de la suspension
– l’habitabilité arrière et le volume du coffre